Les “temps de l’enfant” ne seront pas le prétexte de nouvelles dégradations de la situation des PE.
Si les propositions de la Convention citoyenne des temps de l’enfant devaient se réduire à une révision de la semaine scolaire, elles passeraient complètement à côté des véritables enjeux : transformer l’école pour répondre à la fois à la problématique des inégalités scolaires corrélées aux inégalités socio-économiques, mais aussi au mal-être grandissant d’une profession maltraitée et déconsidérée (cf. TALIS plus haut). Il est pourtant possible d’agir concrètement pour une complémentarité satisfaisante des temps de l’enfant, par un investissement éducatif renouvelé, massif, dans l’école, dans le soutien aux mouvements éducatifs complémentaires, et dans un financement équitable des communes.
En l’état, tant qu’en préalable les salaires ne sont pas revalorisés, les conditions de travail significativement améliorées notamment par la baisse des effectifs, les moyens dédiés à l’école inclusive réellement déployés, la liberté pédagogique réaffirmée et la professionnalité enseignante renforcée par une formation de qualité adaptée aux besoins, une modification de la semaine scolaire « c’est clairement non ! ».

