Avec la profession, imposer d’autres choix
A l’instar de ce que l’on peut observer dans d’autres pays européens, les élections législatives de 2024 ont montré une progression conséquente du vote pour l’extrême droite. La diffusion de ses idées montre une évolution inquiétante pour notre société et l’arrivée au pouvoir du Rassemblement National n’est plus un scénario à écarter. Notre syndicalisme a la responsabilité de combattre pied à pied l’extrême droite qui est et restera l’ennemi des travailleurs et travailleuses.
La politique menée par les gouvernements qui se sont succédé depuis la réélection d’E. Macron est aussi marquée par cette dérive. Refus de négociation, fonctionnaires “bashing”, remises en cause de décisions de justice, propos anti immigrés… sont autant de marques d’un glissement progressif vers un libéralisme autoritaire et populiste. Il est donc urgent de peser, avec la FSU, pour construire l’unité d’action la plus large afin d’imposer une société solidaire et égalitaire.
Relever la tête
Si les ministres de l’éducation se succèdent à une vitesse effrénée, leur politique reste cohérente depuis 2017. Face à la succession d’annonces et de réformes régressives symbolisées par le “choc des savoirs”, la FSU-SNUipp s’est imposée comme la principale force syndicale d’opposition portée majoritairement par la profession.
En décryptant les différentes mesures pour outiller les personnels, PE comme AESH, en allant en permanence au contact du terrain, en organisant des stages, des colloques avec la recherche, des consultations massives comme celle sur l’inclusion, la FSU-SNUipp a pu s’appuyer sur la profession pour faire bouger le ministère sur certaines annonces, tant du côté éducatif que du côté revendicatif, avec le doublement de l’ISAE ou les reculs sur les suppressions de postes et les trois jours de carence.
Pour Unité Action & sans tendance, cette dynamique constitue l’essence même de notre action syndicale. Face à une politique éducative qui aggrave les inégalités, face à des conditions de travail qui se dégradent, face à la réduction continue de nos droits, face à une remise en cause de notre professionnalité, nous devons relever la tête et retrouver la fierté de nos métiers qui doivent être reconnus à leur juste valeur, y compris par une revalorisation salariale pour porter nos rémunérations à hauteur des standards européens .
Pour se mobiliser massivement.
Notre projet pour l’école est un élément essentiel de la transformation sociale pour lutter contre l’accroissement des inégalités. Avec la fédération, la FSU-SNUipp s’engage activement dans la protection des droits fondamentaux – des enfants, droits humains universels – face aux dérives autoritaires, discriminatoires et xénophobes qui menacent notre société. Alors que le dérèglement climatique est une urgence vitale, la FSU-SNUipp s’inscrit pleinement dans les campagnes en cours en particulier dans le cadre de l’Alliance Écologique et Sociale.
Porter un projet ambitieux pour l’école et la société, voilà ce qui doit guider notre engagement au quotidien. Pour UA & ST, c’est en confrontant ce projet à la profession, en construisant avec elle, en valorisant nos gains que nous pourrons retrouver la confiance dans l’action collective, mise à mal ces dernières années. La FSU-SNUipp doit retrouver l’élan qui lui a permis d’imposer notre singularité dans le paysage syndical et c’est avec cette dynamique de masse que nous pourrons imposer d’autres choix.
pour Unité Action et sans tendance : Alexandra BOJANIC, Serge BONTOUX, Franck BROCK, Pauline CANER, Nolwenn CLARK, Magdalena CONCA, Guislaine DAVID, Natacha DELAHAYE, Laurianne DELAPORTE, Marie DENIS, Alessandra DIAKATHE, Julien FERNANDEZ, Aurélie GAGNIER, Sophie GRENON, Pascal HOUDU, Betty JEAN DIT TEYSSIER, Mayalen LEMAIRE, Joëlle NOLLER, Nina PALACIO, Thomas PIN, Julien POIRIER, Virginie PRIVAT, Grégory RAYNAL, Nelly RIZZO, Rachel SCHNEIDER, Nicolas WALLET