(à partir d’un texte paru dans le bulletin de janvier 23)
Notre congrès va débuter dans quelques jours à peine. L’occasion pour notre organisation de confronter les idées, de débattre et d’argumenter pour continuer à construire un projet syndical qui nous ressemble, nous rassemble et résonne auprès de la profession. Mais pas seulement… La réussite de ce congrès découlera de notre capacité à continuer à faire vivre nos conceptions de la synthèse et du rapport à la profession.
La pratique de la synthèse est une pratique originale de la démocratie interne du SNUipp et de la FSU. Dès la création de nos organisations, il s’agissait de conjurer les pratiques mortifères de la FEN, celles d’une majorité écrasant toutes formes d’enrichissement. Pour UA et ST, la synthèse permet d’élaborer les mandats dans le respect et la diversité. Elle impose la compréhension fine de la pensée de l’autre afin d’identifier les points d’accords et de désaccords. A cette étape, il s’agit, non pas de trouver un compromis mais de créer les voies de passage par l’élaboration de mandats exigeants et fédérateurs.
Faire vivre les mandats
Pour UA et ST, la pratique de la synthèse impose nécessairement l’entretien d’un lien étroit avec la profession. La finalité de l’élaboration des mandats reste que ceux-ci soient portés par la profession et non pas par le seul cercle restreint des équipes militantes. Si ces pratiques sont souvent respectées par les deux tendances majoritaires, une certaine forme de radicalité, encouragée par les « effets de tribune » se développe lors du congrès et notamment celui de Mulhouse. Lors de ces “envolées”, ni la profession, ni la synthèse ne sont au centre des préoccupations.
Pour les adhérent.es, l’existence des tendances n’est ni une préoccupation permanente ni même une réalité. Après chaque congrès, les tendances se présentent afin de vérifier l’adéquation des sensibilités. Or, les conseils syndicaux qui structurent leurs débats sous le prisme des tendances restent minoritaires. Au jour le jour, les militants font vivre la FSU-SNUipp et le syndicalisme dans ce qu’il porte de projet collectif. Sans ignorer l’apport des tendances entre deux congrès, celles-ci ne sont pas vécues comme structurantes par les adhérent.es et encore moins par la profession. Si la tendance Unité Action et Sans Tendance utilise toute son énergie à faire vivre le SNUipp-FSU, elle ne définit jamais son action par l’opposition aux tendances minoritaires…c’est à la fois sa richesse et son talon d’Achille.
Tout au long de ce congrès la voix des délégués du courant de pensée Unité Action et Sans Tendance sera primordiale pour le syndicalisme à vocation majoritaire que porte la FSU-SNUipp. La profession a besoin d’un outil syndical ambitieux pour l’école, le métier et faire entendre ses revendications.
Rendez-vous nombreuses et nombreux les lundi 16 et mardi 17 juin à 18h pour la réunion de tendance UA&ST!