Le poids des organisations syndicales en France se fonde en grande partie sur les résultats aux élections professionnelles. Toutefois, la représentativité d’un syndicat s’estime également en fonction de son implantation et du rapport de force qu’il peut construire.
Les difficultés de ces dernières années à construire des mouvements massifs de grève ou de pétition ne doivent pas nous décourager. Le travail syndical est un travail de fourmi, long, patient, local. C’est un travail de rencontres, de discussions, d’écoute, d’accompagnement, de propositions, d’informations… Il nécessite une organisation d’équipes militantes soudées, qui échangent et réfléchissent à leurs pratiques, les interrogent et les adaptent. Un travail militant de conception, finalement !
La force de la FSU-SNUipp c’est d’être implantée partout, dans le rural comme dans l’urbain, dans les Segpa comme en maternelle et en élémentaire… Les équipes militantes sont au plus près des collègues, elles voient et vivent la réalité des écoles. Mais la relation avec les syndiqué-es et avec la profession se construit et doit se renforcer en permanence. Nous devons collectivement, à partir des constats formulés, travailler nos pratiques, notre formation militante, nos rencontres avec la profession. Comment renforcer nos liens avec nos adhérents et adhérentes en premier lieu ? Comment faire venir plus de monde au conseil syndical ? Une tournée d’appels en amont ? Une sollicitation de certains et certaines pour apporter une contribution à la prochaine séance ?
Assurer la présence militante
Les collègues ne viennent plus en RIS comme avant ? Alors il faut réinventer autre chose. Doit-on délocaliser davantage ? Transformer les contenus ? Mélanger RIS et stages ?
C’est le contact le plus direct qui permet une plus grande adhésion. Alors pourquoi ne pas développer les tournées d’école, penser des “midis du SNU”, des soirées débats et/ou ciné ? Plus notre présence dans les écoles sera une évidence et plus nos consignes seront relayées et partagées.
L’histoire du syndicalisme, récente ou ancienne, montre à quel point les militantes et militants, d’ici ou d’ailleurs, ont toujours inventé de nouvelles formes de rencontres, de débats et d’actions. Les équipes départementales ont cette force et ces dynamiques internes.
