Même souhaitée, la convergence des luttes écologiques et sociales n’est pas évidente à inscrire dans une action syndicale à audience majoritaire.
Pourtant, les personnels des écoles sont exposés aux risques sanitaires d’origine climatique et l’adaptation énergétique des locaux est une question de société nécessitant des investissement considérables. Faire entrer l’école dans l’ère écologique peut créer de nouveaux droits pour les personnels, en matière de mobilité (réduction du trajet professionnel et accès à des transports collectifs et/ou doux, moins coûteux), d’alimentation voire de rémunération. Dans la classe, une partie militante de la profession s’est emparée de ces problématiques tandis que les instructions officielles pour former les élèves à l’éco-citoyenneté se sont renforcées. Mais la priorité aux fondamentaux et le manque de formation empêchent qu’elles fassent l’ordinaire du métier. Qu’il s’agisse des droits des personnels ou des finalités de l’école, voire d’un fonctionnement interne à mettre en cohérence avec les mandats, la construction d’un agenda syndical intégrant l’écologie constitue un chantier impératif de la décennie au vu des enjeux. Se donner les moyens d’y associer la profession est un passage obligé.
