Le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire a triplé entre 2006 et 2024. Pourtant près d’1 sur 10 reste sans accompagnement. Les AESH, très majoritairement des femmes, subissent la précarité, des conditions de travail dégradées, des temps incomplets imposés et une formation insuffisante. Leur engagement contraste avec l’absence de reconnaissance institutionnelle. Pourtant plus personne ne doute de l’importance de ce métier dans les écoles.
Alors que le budget 2026 ne prévoit que
1 200 créations de postes, la reconnaissance professionnelle reste en suspens. Si la commission des finances a adopté un amendement créant enfin un corps de fonctionnaires de catégorie B, son issue demeure incertaine. Pour UA&ST, il y a urgence : l’école inclusive ne se décrète pas, elle se construit avec des personnels stables, formés et reconnus dont les revendications doivent être entendues, y compris dans la conception d’un référentiel métier.

