Camille Bastien, membre du bureau de la FSU-SNuipp 69
Nous souhaitons maintenir les trois axes fondateurs de notre activité : le métier, les questions corpo et l’axe revendicatif.

Quelle place pour les questions métier dans votre activité syndicale ?
Nous souhaitons maintenir les trois axes fondateurs de notre activité : le métier, les questions corpo et l’axe revendicatif. C’est ce qui nous différencie des autres syndicats. Les questions pédagogiques ont d’ailleurs été une porte d’entrée dans le militantisme pour plusieurs d’entre nous au bureau. Nous organisons des stages ciblés sur des thématiques particulières, où on part du métier pour élaborer les revendications avec les collègues. Il y a toujours une question pédagogique dans ceux à destination des Néo. Nous proposons aussi de nouvelles approches comme un stage PE -AESH : « Comment mieux travailler ensemble dans la classe ? ». Et il y a nos universités de printemps.
Comment s’organisent vos universités de printemps?
Ce sont nos 13èmes. 4 demi-journées pour que les collègues puissent s’inscrire où ils veulent. C’est en effet compliqué pour eux de venir sur les deux jours car s’il est toujours possible que la moitié des PE d’une école ait une autorisation d’absence pour s’y rendre, c’est sans remplacement. Mais nous avons toujours jusqu’à 400 collègues et pour certaines, c’est devenu un rendez-vous à ne pas manquer! Les thématiques sont choisies en fonction des retours d’enquête ou des conférences que l’on découvre à l’université d’automne de la FSU-SNUipp. Ce sont celles sur les questions pédagogiques pures avec un aspect pratico-pratique qui attirent le plus, comme un palliatif au manque de formation par l’institution. Mais c’est aussi notre rôle d’offrir un cadre aux collègues pour se retrouver, souffler, avoir des échanges riches et réfléchir ensemble et nous faisons le lien avec l’action syndicale tout le long de ces journées.
Quels apports pour les collègues et les militant.es ?
Les collègues sont très preneurs d’outils et repartent avec dans leurs écoles. Les nouveaux PE apprécient la découverte d’un syndicat qui parle du métier, qui est ancré dans la réalité des classes. Au bureau, nous avons toutes et tous un temps en classe et les collègues voient que nous partageons au quotidien les mêmes préoccupations. Pour la section, dans un calendrier très chargé, ces moments permettent de faire du commun et d’entendre les débats qui traversent les écoles. C’est aussi une occasion d’impliquer différemment nos correspondants locaux, qui donnent un coup de main pendant l’évènement, en amont en mettant une affiche dans leur école ou en aval en écrivant des comptes-rendus des conférences pour le journal.